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dimanche 11 novembre 2007

Moi, j'avais pas l'habitude de naître

Avez-vous remarqué les libellules qui volent en arrière plan de la bannière ? Elles sont différentes, quelque peu transformées. La silhouette est semblable mais différente de l'emblème des Correspondances d'Eastman. Ce symbole porte sa nuance. Le Passe-Mot devient Le Passe-Mot de Venise, reflétant un fait de toutes manières. Le blogue avait beau prétendre appartenir aux Correspondances d'Eastman, il faut bien avouer qu'il a pris au fil du temps une couleur, la mienne.

Mon coeur continue de battre pour la mission qu'il s'est donnée de s'inspirer des Correspondances. Sous « Le Passe-Mot » vous entendrez chanter la Lettre sous tous les octaves de l'alphabet. Les idées, initiatives, activités des Correspondances prendront une place importante dans ces billets qui continuent de s'envoler vers vous sur les ailes d'une libellule.


Je n'ai pas trouvé de meilleure journée pour vous parler de « Moi, j'avais pas l'habitude de naître » de Nicole Fontaine, la présidente des Correspondances d'Eastman, par la bouche de Matthieu Petit, rédacteur en chef du Voir/Estrie de :

"Nicole Fontaine a écrit un premier recueil de nouvelles aux Éditions Hurtubise HMH. "Passionnée de littérature, elle a longtemps écrit pour les autres avant de se laisser tenter à son tour." Dans son livre Moi, j'avais pas l'habitude de naître, elle traite principalement de l'enfance. Son écriture est emplie de tendresse, de simplicité et d'humour. La plupart des personnages sont des enfants. Ceux-ci tiennent parfois un discours d'adulte, mais comme l'écrivait Éric-Emmanuel Schmitt, "l'esprit d'enfance vient avec les années. Ça arrive tard. C'est un souci de vieux". Il s'agit donc d'un joli recueil pour les grands enfants sages".


Vous me connaissez, je n'allais pas laisser passer une occasion de m'ouvrir le clapet :
"Oui, de jolies nouvelles qui s'avalent d'une traite en se payant la traite. La variété des thèmes sur les petits est grande. Nicole Fontaine nous entretient de l'enfance, plus que des enfants, son regard englobe plus large que l'univers du tout-petit. Qui dit enfance, dit aussi tristesse, nostalgie, drame. Et joie aussi, un ou l'autre, toujours avec ce style élégant qui se dépose sur les mots avec tendresse et poésie.

Certaines de ces trente-trois courtes nouvelles sont comme le flash d'une photo qui illumine l'espace d'une image, d'autres creusent vers les tréfonds obscurs de l'âme humaine, parce qu'à travers les yeux d'un bambin ou d'une mammy, l'âme n'a pas d'âge. Et c'est de cet angle que l'auteure s'est placé pour déposer un faisceau éblouissant sur les enfants et leur difficulté, pas seulement à naître, mais à vivre.

À certains, vous allez vous attacher instantanément pour cette capacité de l'enfant, si bien saisie par l'auteure, de nous offrir leur présent comme un cadeau. D'autres vont rester à hanter longtemps vos nuits. Un peu comme ce qui est arrivé à l'auteure, présidente des Correspondances d'Eastman :

«Lorsque finalement, je suis fatiguée et que j'éteins la lumière, j'ai l'impression que les enfants se promènent dans ma chambre.

Cette dernière phrase que j'ai "piquée" d'une entrevue donne une bonne idée du degré de poésie dans lequel baigne ces nouvelles. Une poésie involontaire, et c'est souvent la plus savoureuse.

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