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lundi 22 septembre 2008

Les enfants du sabbat d'Anne Hébert

Terminé Les enfants du sabbat d'Anne Hébert ! Oh là, là, heureusement que l’on ne sait pas dans quoi on s’embarque quand on choisit un livre qui n’a pas de résumé d’histoire sur le quatrième de couverture. Je vais peut-être me méfier la prochaine fois !

Je suis passé à travers et même contente de l’avoir lu jusqu’au bout. Il n’était pas question que j’abandonne, j’étais intriguée ; jusqu’où Anne Hébert allait nous mener dans les méandres du diabolique ? Moi, le démon, la magie noire, la voyance qui ne voit et ne broie que du noir, les mauvais sorts, la sorcellerie héréditaire, les stigmates, les châtiments, le vaudou, ai-je vraiment besoin de dire que ce n’est pas mon quotidien ? Et comme nous lisons, parfois, afin de se projeter ailleurs, j’ai été servie !

Il y est aussi question de religiosité. De mesquinerie religieuse. Anne Hébert aurait voulu ternir la réputation de la religion qu’elle n’aurait pu mieux faire. Était-ce sa motivation profonde ? Le saurons-nous jamais ! En tous les cas, l’histoire ne le dit pas, elle.

N’allez pas croire que la raison est que l’histoire de sœur Julie de la Trinité est mal écrite. Que non ! J’aime les phrasées d'Anne Hébert, beaucoup de naturel sous l’effort. Comme la ballerine sur ses pointes et qui sourit pour la galerie. La structure du roman n’a pas aidé le thème du rêve cependant. Un peu confus, cette manière de sauter de la réalité tangible à la réalité ésotérique. J’ai dû m’y habituer, la séparation entre les deux étant mal démarquée, me laissait dans le brouillard.

J’aurais tellement de questions à poser à Anne Hébert sur sa fin. Y répondrait-elle seulement ? Peut-être, après tout, qu’elle-même n’aimait plus sa fin. Est-ce que cela a été une vengeance personnelle contre l’hypocrisie des rites religieux et qu'une fois assouvie la vengeance goûtait fade ? Une chose est certaine, un roman excessivement audacieux pour l’époque. Il fait encore frissonner pour la maltraitance des enfants, le côté secte assez barbare merci et l’inceste manifeste.

J’y pense, je ne vous ferai pas le coup de ne pas résumer, voici un quatrième de couverture fait « maison » :

Sœur Julie est rapidement soupçonnée d’être habitée par le diable, et elle l’est. Des sorts sont jetés dans le couvent, soit sur l’aumônier ou une gentille sœur pleine de bonne volonté. Est-ce que la sœur supérieure saura mener une bataille en règle contre le diable en personne ? Voilà une partie de l’histoire. L’autre, aborde l’enfance de Julie ; d’où viennent ses antécédents diaboliques et cette ferveur passionnée qu’elle voue à son frère ?

10 commentaires:

Anonyme a dit...

Était-ce votre premier roman d'Anne Hébert ? Si oui, c'est toute une initiation... J'espère que vous persévérerez dans cette oeuvre remarquable de l'une de nos plus grandes écrivaines.

Venise a dit...

@ Réjean : Je réponds oui et non à votre question. Oui, c'était le premier en toute conscience et non, parce que j'ai lu "Les fous de Bassan" au secondaire ... et là, je vais être un peu gênée, je m'en souviens à peine.
Je me promets de le (re)lire, d'ailleurs, ils en avaient un exemplaire à la bouquinerie où j'ai acheté "Les enfants du sabbat".
J'ai vraiment beaucoup aimé son style. Plusieurs avaient gagé que j'aimerais.

Anonyme a dit...

Alors je crois que vous êtes mûre pour Kamouraska. Tenez-vous bien, car le style va vous emporter...

Venise a dit...

@ Réjean : Je ne demande que ça être emportée, alors va pour Kamouraska. Même ma bibliothèque devrait tenir ce classique.

Anonyme a dit...

De Anne Hébert, j'ai déjà lu "Les fous de Bassan" et "Kamouraska" (beaucoup aimé le premier mais je me rappelle très peu du second... honte à moi!) mais ce titre me tente bien. Je suis intriguée, en tout cas.

Venise a dit...

@ Karine : Quant à moi, je suis intriguée par le fait que tu sois intriguée ! J'avais l'impression que mon commentaire n'incitait pas vraiment à se lancer sur ce roman. Mais vas-y comme tu le sens ! Nous sommes mus par des ressorts intérieurs vis à vis les livres, il faut savoir leur porter attention.

Anonyme a dit...

J'ai lu il y a quelques années Les Enfants du Sabbat et je me souviens d'une lecture décevante. J'ai aussi lu les Fous de Bassan et Kamouraska et ce dernier m'a vraiment, mais vraiment enlevé le goût de poursuivre dans mes lectures de cette auteure. Navrée pour les amateurs.

Anonyme a dit...

C'EST LES LIVRE LE PLUS PLATE QUE J'AI LU DE TOUTE MA VIE

Anneso a dit...

Bien que je me sois terriblement ennuyée avec "Kamouraska", tu me donnes envie d'essayer celui-ci !

Sunhee a dit...

le livre est horrible, je n'ai vraiment pas aimé.