Faites comme chez vous

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c'est recevant !

mardi 28 février 2012

Vrac bissextille

Combat des livres
Vous vous souvenez que par les années passées, je suivais le combat des livres chez Christiane Charrette. Fallait s’y attendre, gros changement en cette 9e édition, Christiane Charrette n’y étant plus, c’est Plus on est de fous, plus on lit qui prend la relève. Avec ce changement de mains vient une restructuration : 4 livres au lieu de 5 et la présence d’un jury pour arbitrer le combat. Ce jury est composé de lecteurs passionnés, sélectionnés parmi une marée de candidatures, dit-on. J’ai tenté ma chance mais mon nom n’a pas été retenu. Dommage, j’aurais bien aimé.

Vous vous mourrez de savoir quels livres seront défendus et par qui ?
# Chroniques de Jérusalem de Guy Delisle, défendu par Gildor Roy
# La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie défendu par Yves Lamontagne
# Le sourire de la petite juive de Abla Farhoud, défendu par Nabila Ben Youssef
# La voleuse d'hommes de Margaret Atwood, défendu par Tasha Kheiriddin.

Je me mourrais de savoir qui avait été choisi comme jury :
Sébastien Corriveau ; Fanny Fennec ; Denis Gingras ; Ouanessa Younsi ; Charles Milliard

Début : le 26 mars. On s’en reparle !

BD - par la bande
Vous connaissez peut-être la pièce Le Dragon bleu de Robert Lepage et de Marie Michaud, mais saviez-vous qu’elle a été mise en images par Fred Jourdain et éditée chez Alto ? Heureuse initiative puisqu’elle est en nomination aux Prix Bédélys 2012 dans deux catégories dont une où il est le seul album québécois (Prix Bédélys Monde). Les gagnants seront annoncés le 4 avril 2012 à l’auditorium de la Grande Bibliothèque.

Un tout nouveau festival BD fait son apparition ... à Montréal (FBDM). Surprenant, mais il y en avait pas encore, tandis que celui à Québec : Festival de BD francophone au Québec fête ses 25 années d’existence ! Pour le FBDM, l’initiative revient à un libraire impliqué, passionné et je rajouterai, chaleureux, François Mayeux. Qui l’aime et aime la bande dessinée le suive ! Le Festival, à sa première édition aura lieu les 1er, 2 et 3 juin 2012 à l’Espace La Fontaine, au parc du même nom. Monsieur Mayeux est bien connu de la Planète BD, puisqu’il est en le libraire propriétaire ! Si vous êtes néophyte, vous voulez faire un cadeau, cette librairie déborde de bandes dessinées et vous pouvez compter sur un guide passionné. Les amateurs y accourent, ne serait-ce que pour les ex-libris qui sont remis avec l’achat d'une bande dessinée québécoise ... tant qu’il en reste.

Si la langue française m’était contée
Au hasard, j’ai sorti pour vous un mot de mon super beau dictionnaire « Si la langue française m’était contée ». Par « beau », j’entends épaisses pages glacées garnies d’amusantes illustrations. Et d’une clarté invitante. On y fouille la terre des mots pour y découvrir les racines.
LienChamade
n.f. : Aujourd’hui, c’est toujours le cœur qui bat la chamade. En effet, ce mot n’est plus guère utilisé que dans cette expression. En toscan, ciamata signifiait clamer. Le mot désignait en vocabulaire militaire le roulement de tambour ou la sonnerie de trompette qui annonçait aux assiégeants que l’on était prêt à capituler.

On lit plus : livres et e-book confondus
Les e-books représentent 10% des ventes de livres au Canada anglophone. La vente de livres imprimés est en hausse de 4% : comparaison entre la première semaine de 2012 et la première semaine de 2011.

Du côté des bibliothèques publiques, les e-books représentent 3% de la circulation totale. Les bibliothèques canadiennes enregistrent une hausse de la circulation globale (+9%), et une véritable explosion de la circulation de livres numériques (+50%).

Moi @ Voir
Je me suis encore trempé l’orteil hors de la sphère littéraire. Les décisions de Radio-Canada au secteur Information m’inquiète, je n'ai pas eu d'autres choix que de m'indigner.

jeudi 23 février 2012

L'heureux destin des fous - Francine Allard

Marcel Broquet, nouvelle maison d’édition pour moi, nouvelle auteure pour moi. Le « pour moi » est important à mentionner, elle est nouvelle pour moi mais Francine Allard est loin d'être une nouvelle auteure ! Elle a écrit plus de 45 ouvrages pour des publics de tout âge.

En parlant d’âge, par l’épaisseur du volume et son apparence, j’ai cru qu’il s’adressait aux adultes. J’ai rapidement compris qu’il s’adresse également à la jeunesse, par le style, par le ton.

C’est justement l’histoire de personnes qui resteront toute leur vie des jeunes de cœur, Bertrand Chenette et Nadia Simard, tous deux retardés mentaux. Ils forment un couple, sont âgés dans la vingtaine avancée et pourtant leur mère Sylvia les appelle « les enfants » et parle d’eux en n’ayant pas peur des mots. J’ai quelque peu sursauté quand elle les a nommé corniauds ! De ce couple d’enfants naîtra un enfant, Félix qui, lui, sera intelligent. Jusqu’à date, nous sommes sur le plancher des vaches mais ne vous y fiez pas, ce roman flirte avec le monde extra normal.

Un scientifique, Paul Simard, le père de Nadia et amoureux de Sylvia, a inventé une machine pour faire avorter les tornades, la Zéphira X-56. Il travaille en secret, ou plutôt tente de travailler en secret. Mais comment garder le secret avec des fouines candides et crédules comme « les enfants » Bertrand et Nadia. Et quant à naviguer sur les vagues de l’imaginaire, aussi bien s’en donner à cœur joie, rien de moins que Le Pentagone finira par s’en mêler.

Toute l’action se déroule dans un chic et chaleureux manoir où tout va bien, même quand ça va mal. Je m’explique. Ce roman contient de l’action bien sûr, ce n’est pas un roman fourmillant de réflexions existentielles, sinon il n’aurait pas été classé « famille », j’imagine. Il faut que ça bouge et ça bouge. Mais même au cœur de l’action, la tension dramatique ne perdure jamais plus que quelques paragraphes. Nous habitons à demeure dans le meilleur des mondes, même quand les événements tournent mal, même devant les personnes viles. Les malchances, catastrophes, odieuses transactions sont rapidement récupérées et on se console rapidement autour d’un chocolat chaud, si je peux m’exprimer ainsi.

Bien sûr, les enfants, surtout les faux, sont candides pour ne pas dire innocents, mais je crois que j’aurais embarqué plus sûrement dans l’histoire, si ce ton ne s’était pas propagé aux adultes. J’aurais apprécié un contraste plus accentué entre le monde des adultes, conscients du facteur temps, et celui des « enfants » où tout semble assez magique. Le scientifique et la sœur de Sylvia, Myriam, tout le monde a un ton qui chante la mélodie du bonheur. Par exemple, quand Sylvia voit Paul la première fois, tout de suite son cœur bat la chamade et à la deuxième rencontre, ils en sont à l’engagement, comme s’ils se connaissaient depuis cent ans. La mort, l’amour, la trahison, les découvertes extravagantes, tout se passe sous le facteur temps en accéléré, ce qui m’a procuré la sensation de surfer à la surface de l’instantané. J’ai tenté d’apprivoiser cette approche, me convaincant qu’ainsi vont les livres « jeunesse » mais j’ai eu de la difficulté, je l’avoue. Pas au point cependant de rester insensible à la thématique ; les prérogatives de l’intelligence dans notre société. A-t-on absolument besoin d’être intelligent pour être heureux ? L’histoire répond à cette question par le biais de ses personnages et de ses situations. À partir de là, on peut pousser la question ; les personnes dont le mental n’est pas farci de données et de connaissances ne seraient-elles pas plus ouvertes au monde invisible ?

Je suis contente, malgré certains agacements, d’avoir poursuivi ma lecture, car j’ai fini par m’habituer et l’empreinte de cette histoire « bon enfant » restera dans ma mémoire.

samedi 18 février 2012

Vrac foisonnant !

L’édition : un chemin de croix ou de foi
Par-delà une poignée d'écrivains reconnus, que dissimule la réalité de l'édition? Les maisons font-elles correctement leur travail? Comment sont traités les manuscrits?
Des questions qui se posent et se répondent autant en France qu’ici.

Les écrivains sont-ils fréquentables ?
À Zone d’écriture, milieu actif où l’on se pose des questions existentielles, on s’est demandé ce qu’il faut savoir avant de d'aller plus avant dans une relation avec un écrivain. Caroline Allard, Marie Hélène Poitras, Stéphane Dompierre, Matthieu Simard et Samuel Archibald ont préparé la liste des 20 choses à savoir. - - - Prenez des notes, on ne sait jamais !

Des films, en veux-tu, en v’là !
Combien êtes-vous capable de nommer de romans québécois portés à l’écran, n'importe où, n’importe quand ? - - - Je ne veux pas vous enlever vos moyens mais Rue des Libraires en ont trouvé 21 !

$ Coup de cœur $
Quand ça va bien, ça peut aller encore mieux ! L’auteur du recueil de nouvelles Arvida, Samuel Archibald, déjà finaliste pour Le Prix des Libraires, se voit décerner une bourse des librairies Renaud-Bray. D’ailleurs, c’est une première que cette soirée bénéfice qui accorde une bourse à une œuvre choisie parmi ses Coups de cœur 2011, et 3 autres bourses d'ailleurs. Un collant apposé sur leur oeuvre que les écrivains prendront maintenant moins à la légère. Si elle était remplie de louis, cette bourse vaudrait son pesant d’or : 20,000 $ - Ça aide à payer l’hypothèque !

Vous ne connaissez pas Samuel Archibald ? Décidément, monsieur Archibald et les librairies, ça fait bon ménage, Rue des libraires l’a interviewé pour vous.

Moustachu de mes rêves
Le journal Métro offre aux usagers des transports en commun une tribune, Métro flirt, où ils peuvent déclarer leur amour à un mystérieux inconnu croisé dans le métro ou dans l’autobus. Le but étant que la personne convoitée se reconnaisse, puis qu’elle se manifeste par l’intermédiaire de la même tribune. L’émission Informan s’est penchée sur une missive.

Pas pour les enfants
Ceux qui pensent encore que la bande dessinée, c’est pour les enfants, vont déchanter à Tout le monde en parle où Guy Delisle, auteur de bande dessinée québécois, vivant en France depuis une vingtaine d’années, va nous parler de son album Chroniques de Jérusalem. Marié à une femme médecin (sans frontières), il l’accompagne dans ses voyages, prend des notes qui, au retour, se transforment en anecdotes et en dessins. C’est pas toujours jojo mais, d’après Marsi qui le suit à la trace, ses albums sont foisonnants d’informations sur le quotidien de pays visités, tels la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord. On y découvre un autre angle que celui des médias, affirme-t-il.

Moi
Ma mère m'a toujours dit qu'on devait se garder pour la fin. Je ne dérogerai pas à mes habitudes et ne tomberai pas dans la mare des confidences, mais j'ai promis d'apporter à votre attention mes billets @Voir. Je n'y manque pas, parce que ça fait drôlement mon affaire :-). J'en ai sorti un hier, Lisez-vous Lisée ?

mercredi 15 février 2012

La chorale du diable - Martin Michaud

Je m’étais attachée à l’inspecteur Lessard à ma lecture de Il ne faut pas parler dans l’ascenseur. Puis, l’auteur est intrigant, un avocat possédé par la passion d’écrire des histoires morbides. Et le mot « morbide » n’est pas de trop, ni le mot « violence ». Le résultat ? Une Venise qui prend un an avant de se décider à plonger dans cette Chorale du diable.

Je ne le regrette pas, c’est une bonne histoire et les amateurs de romans policiers seront comblés. Je pense à ceux qui aiment ces histoires touffues où un fil en arrache un autre et entraine avec lui trop de morceaux, qu’il faut ensuite placer, les mains pleines de sang. De ces histoires qui se déroulent avec des êtres perturbés à en être enfermés, et qui ne le sont pas.

Ça commence par une scène de tuerie familiale, à la hache, qui sera classée par l’équipe d’enquêteur comme un « banal » drame familial où le père disjoncte et tue femme et enfants. Pas pour Victor Lessard cependant qui doute de cette conclusion, et de lui-même, qui a vécu semblable expérience étant jeune. D'ailleurs, le spectre de son frère Raymond l’accompagnera pour le lui rappeler.

Dans ce second tome, Martin Michaud pousse encore plus loin le profil de l’inspecteur imparfait, allant jusqu’à en faire un être perturbé, carte qu’il jouera tout au long du récit. Cet enquêteur, un héros comme vous pourriez l’être, en autant que vous acceptiez de risquer, pas seulement votre carrière, mais votre vie, à n’en faisant qu’à votre tête, vous foutant de l’autorité pour traficoter par en-dessous. Pourquoi ce comportement un peu suicidaire ? Supposons que c'est pour prouver que vous êtes normal, à vos yeux et à ceux des autres. En même temps, et là est le jeu du roman policier à personnage vedette comme Lessard, le lecteur tremble pour lui, tout en sachant pertinemment que l’auteur ne le fera pas mourir.

Fait intéressant, une enquêtrice est le pendant féminin « à la Lessard » aussi irrévérencieuse, aussi rebelle mais plus violente. Le duo travaille chacun de leur côté, empêtré dans l'écheveau de meurtres familiaux et d’enlèvement de jeune fille. La détective en veut horriblement à Lessard pour une vieille histoire. Un duel entre êtres trop semblables.

Lessard reste un être vulnérable à l’amour, ce qui contribue également à le rendre humain. Il a changé, il fait maintenant attention à sa santé, ne bois plus de café et de malbouffe pour vraisemblablement mieux se conserver, d’où le paradoxe avec son agissement si téméraire que quasiment suicidaire. En passant, j’ai toujours de la difficulté à croire à ses histoires d’amour, potentielles ou réelles. De le trouver attachant est une chose mais de l’imaginer séduisant est une autre. Rien ne le laisse supposer.

Secte, religion, dieu/diable, bien/mal, parapsychologie, prédation sexuelle, pédophilie, délinquance, être possédé, si vous aimez les histoires complexes à démêler, sur fond noir foncé et rouge clair, si vous êtes capable d’en prendre, allez-y gaiement.... j’ai presque envie de dire, vous allez vous amuser !

Pour ma part, après toutes ces pages lues avec attention et intérêt, je réalise que je ne suis pas une bonne lectrice de polars. Je manque d'enthousiasme pour jouer à trouver le coupable, je mets aucune énergie à démêler le comment du pourquoi. Un peu comme si c’était tellement gros pour un si petit concentré de temps que je n’embarque pas. Quand je lis habituellement, j'aime ouvrir grand mon esprit pour englober les personnages, les chérir, tandis qu’avec du polar noir foncé, je reste sur mes gardes. On ne sait jamais quand on peut se faire surprendre, et voir une scène insoutenable. Ma réaction réflexe est de me fermer.

Nota bene : Martin Michaud est le gagnant du Prix Saint-Pacôme 2011 du roman policier. Si vous êtes intéressé à mieux le connaître, il tient un site web.

La chorale du diable, Martin Michaud, Éditions Goelette, février 2011

lundi 6 février 2012

La porte du ciel - Dominique Fortier

Un jour, une petite fille blanche d’environ sept ans surprend une petite noire se faire malmener et demande à son père d’intervenir, ce qu’il fait, sans tenir compte des paroles de celui qui lui amène l’enfant « Prenez garde, on la dit possédée par le diable, elle ne vous servira pas à grand chose». Il faut savoir que nous sommes au milieu du 19e siècle au Sud des États-Unis à la veille de la guerre de Sécession, et l’esclavage va de soi. Les noirs sont faits pour travailler, comme d’autres penser, c’est une loi naturelle, c’est ce que pensent une bonne part des citoyens.

Ce qui fait qu’une blanche et une noire à peu près du même âge grandiront côte à côte sur un domaine où la blancheur règne ; les champs de coton de la Louisiane. Il ne faut pas croire que l’auteure fouillera les sillons de l’histoire avec son H majuscule, ce qui nous sera raconté n’a rien d’historique mais s’ancre plutôt par l’image, imprégnant le tissu d’un imaginaire, celui de chaque lecteur. Je commence à croire que Dominique Fortier aime coudre, pour le souvenir qu’il me reste du Bon usage des étoiles où elle a amalgamé des pièces sur d’autres pièces, qui ne semblaient pas aller ensemble mais qui, en bout de ligne, finissent par former un tout. Elle faufile des pans d’anecdotes ensemble, les couds avec des coutures si fines qu’à peine visibles, le résultat donne un seul morceau qui s’appelle un roman.

Avec La porte du ciel, on peut parler d’un patchwork, ce tissu fait de morceaux disparates cousus les uns aux autres. L’élément principal pour moi a été la vie de ces deux êtres de sexe féminin, la blanche au statut clair, la noire au statut embrouillé. J’ai éprouvé un intérêt curieux, presque voyeur, à les connaître intimement. J’aspirais à toucher de quoi était faite cette relation ambigüe. De quelle manière s’aimaient-elles dans ce contexte où celle qui n’est pas blanche couchait au pied du lit de celle qui l’est. La noire balayant le plancher, faisant du petit point dans la même pièce que les demoiselles blanches, mais retirée dans un coin. Pendant qu’une est toute en parole et en droits acquis, l’autre est toute en silence et en devoirs imposés. J’aurais aimé me faufiler entre les deux et voir l’émotion.

Pendant que j’attendais, courais même après cette émotion, l’auteure me sortait du quotidien des jeunes filles et m'amenait, plus haut, plus loin. La plume de Dominique Fortier vole au-dessus de l’étendue du monde, plume qu’on peut traiter de poétique par son utilisation de symboles. L’image forte toujours l’emporte, la métaphore, le sens caché, la parabole. Ce qui en fait un texte à réfléchir et à contempler. L’entrée en matière nous en donnera une bonne idée ; ne perdons pas de vue le Roi Coton !

Le silence s’entend entre les personnages. Les gens se parlent pourtant, leurs bouches font du bruit, mais ne sont pas particulièrement articulées par l’émotion. Les relations n’exposent pas l’écheveau des émotions humaines. Ça fait certainement curieux quand on s’y arrête, et je m’y suis arrêtée. Parce que l’émotion entre les gens se tait, certains pourraient accuser le texte de froideur. Je comprends que l’on puisse l’aborder de cette façon, mais quant à moi, pourtant grande consommatrice d’émotions dans la vie comme dans mes lectures, je me suis laissé entrainer par la grandeur et la beauté que l’auteure désigne. De toutes manières combien d’auteurs sont des spécialistes de l’émotion relationnelle ! À chacun son style.

Je ne vous ai pas encore dit qu’on y aborde la guerre, les moeurs du mariage, les traditions précieusement transmises. On parle aussi couleur, motif, tissu, coton. Et bien sûr, d’exploitation, de richesse acquise, de pauvreté extrême sur fond noir et blanc. Se rajoute à La porte du ciel, une voix narrative qui apostrophe le lecteur sans crier j’arrive ! J’en ai été surprise, et à chaque fois. Je ne sais pas encore si j’ai aimé tellement elle m’a fait sursauter ! Qu’importe, puisqu'il en sera probablement autrement au prochain roman de Dominique Fortier. Ainsi vont les gens créatifs, à ne jamais faire deux fois la même chose.

mercredi 1 février 2012

Vrac un jour, vrac toujours

2 Quartanier, 2 Alto
Eh bien, ça y est, ils ne sont plus que 5 dans la catégorie Roman québécois pour le Prix des Libraires :
- Samuel Archibald, Arvida, Le Quartanier.
- Jean-Simon Desrochers, Le sablier des solitudes, Les Herbes rouges.
- Karoline Georges, Sous béton, Alto.
- Catherine Leroux, La marche en forêt, Alto.
- Éric Plamondon, Hongrie-Hollywood Express, Le Quartanier.

Je vais sûrement lire « Sous béton » avant la divulgation du gagnant le 14 mai, puisque j'ai un exemplaire.
Pour la liste Hors Québec, c’est par ici.

Volteface et malaises
Rétablissons la situation. Dernièrement, nous nous sommes décriés devant ce titre anglais : Négroni on the rocks. Eh bien, nous apprenons qu’il était question ici du titre provisoire du manuscrit de Raphaël Germain, le titre officiel étant, attention, ça ne s’invente pas ... Volteface et malaises. Cela serait tout simplement une erreur de la maison d’édition Libre expression. Ce troisième roman sera lancé dans deux mois la journée de l’arrivée du printemps le 21 mars 2012.

Le no 69 du magazine du Libraire
En février, le dieu Éros est plutôt sollicité, St-Valentin oblige. Est-ce pour cette raison qu’un numéro érotique, le 69, est distribué gratuitement. On a besoin d’être guidé dans cette jungle qui nous fait des clins-d’œil, vous ne trouvez pas ? Essayer de mettre la main sur ce numéro spécial du Libraire, ou encore, téléchargez-le.

Un Québécois gagne le Fauve d'Or
Chroniques de Jérusalem, le dernier album de Guy Delisle, a raflé le Fauve d’or, récompensant le meilleur album de 2012, au Festival international de la bande dessinée d’Angoulême. Guy Delisle a déclaré être d’autant plus ravi d’obtenir ce prix que le président du jury cette année était Art Spiegelman, légendaire auteur américain, à qui on doit notamment Maus.

«Pour les gens de ma génération, Art Spiegelman est un monument. Il est arrivé avec la réponse que nous attendions, nous qui pensions que l’on pouvait faire autre chose en BD. Quand j’ai lu « Maus », j’ai pleuré. Cela a été un jalon pour tous les auteurs», a déclaré Guy Delisle à Parismatch.com. (référence Actualités Le Libraire)

Comment se porte la communication ?
C’est à peu près cette question que j’avais en tête quand j’ai entrepris la rédaction de mon billet « Pourquoi tenir à un blogue ? » Chez Venise. Cliquez-vous ... à ce que j’y avance ?