Faites comme chez vous

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c'est recevant !

mardi 30 juillet 2013

Vrac à l’arrachée

Je n’écris pas pour les gens qui m’aiment
C’est le titre d’un splendide texte de Catherine Voyer-Léger, auteure de Détails et Dédales. Elle y aborde certaines réticences rencontrées lorsque l'on écrit l’intimité au « je » et chose amusante son texte est écrit au « Tu ».

Sa lucidité impitoyable à son égard : Bon, pour être honnête, tu n’as pas vraiment d’imagination. Et quand tu écris bien, c’est rarement des histoires.
De ces phrases presque poétiques : J’ai réalisé que l’imprimerie avait encore sa majesté et qu’elle transcendait l’éphémère.
Ses questions mises à nue : Pourront-ils vouloir me voir s’ils ont le sentiment de m’avoir vue?

Ces BD et ces romans qui traversent des frontières
Jane, le renard et moi*, d'Isabelle Arsenault et Fanny Britt est en lice pour les Pépites 2013 du Salon du livre et de la presse jeunesse Seine-Saint-Denis dans la catégorie BD/Manga (à partir de 10 ans). Les Pépites seront remises la semaine qui précède le Salon, qui se déroulera du 27 novembre au 2 décembre sous le thème des « héros ». *Jane, le renard et moi aborde le thème du harcèlement à l'école et a eu un bon succès ici. Un album de la maison d’édition La Pastèque.

Les Éditions Alto nous annonce l'acquisition des droits d'adaptation cinématographique du roman Griffintown (finaliste au prix France-Québec) de Marie Hélène Poitras. C’est Attraction images née de la fusion de Cirrus Communications (Film C.R.A.Z.Y), Bubbles Télévision et La Boîte de Prod qui s’est porté acquéreur des droits. Comme si une bonne nouvelle n’arrivait jamais seule s’ajoute la vente des droits français du roman aux éditions Phébus, qui le publieront en France au printemps 2014. Il sera également traduit en langue anglaise par l’éditeur canadien Cormorant.

Selon Monet
D’après la très prisée librairie Monet, voici les 10 meilleurs romans québécois depuis les six derniers mois. J’en ai lu 3 sur 10 (quatrième, sixième, septième), en possède 4 sur 10, par conséquent, il m’en reste un à lire : Le sort de Bonté III d’Alain Poissant, édition Sémaphore. C’est plus fort que moi, une telle liste me donne encore plus le goût de lire. Temps oblige, autant que budget oblige, je vais me rabattre sur un seul Man de Kim Thùy. Je convaincue qu’il est impossible de passer à côté quand on s’intéresse de près à la littérature Québécoise.

Mes retrouvailles avec les Correspondances d’Eastman
Je ne pouvais m’en tenir éloignée bien longtemps. Nos amours finissent toujours par nous rattraper. J’en parle plus abondamment Chez Venise.

Et vous ?
Passez-vous un bon été ; avez-vous plus de temps pour lire ? Est-ce des coups de cœur livresques que vous attrapez ou des coups de soleil ?  :-)
Personnellement, je suis à une lecture ardue : La constellation du Lynx de Louis Hamelin. Pas du tout une lecture estivale dans le sens de légère.

Profitez-bien de la vie !

mardi 23 juillet 2013

La commanderie - André Jacques

Pourquoi vouloir lire André Jacques ? Je pourrais dire parce qu’il est reconnu pour ses polars de bonne tenue (il doit plancher sur son cinquième présentement), et cela serait vrai, mais si je rajoute que j’ai suivi deux ateliers d’écriture avec lui, la réponse sera plus complète.

Un hasard, c’est le deuxième, La Commanderie, qui m’est tombé entre les mains. Faut dire que le titre m'intriguait. Déjà, je me sentais à une autre époque, dans un autre monde.

Il faut tout d’abord que je vous présente l’enquêteur, qui n’en est pas un officiellement, puisqu’il est tout d’abord antiquaire. C’est à ce titre qu’une vieille et riche dame l’appelle. Elle l’attire par des œuvres à évaluer, et même à éventuellement posséder, et puis, hop, elle lui parle de sa petite-fille dont elle n’a plus de nouvelle. Tout semble bien ordinaire jusqu’à date, mais bien entendu, sous la roche grouille un nœud de vipères.

Alexandre Jobin est du type bon vivant, comme à peu près tous les enquêteurs. Incroyable la quantité d’alcool ingurgité dans ce roman, cela en devient lassant ! Les commandes de la vieille dame, pour laquelle il s’est bien sûr fait prier avant d’accepter, l’amèneront à Paris et en Haute-Provence pour l’évaluation d’un énigmatique tableau. C’est là d’ailleurs qu’il retrouvera une coéquipière avec qui il couche.

Vous vous doutez bien que des deux buts c’est de retrouver la petite-fille qui tiendra le lecteur en haleine. Si je dis en haleine, pour pousser l'image, ce serait suite à de la marche rapide, pas de la course. Les événements se déploient et les nœuds se dénouent à un rythme que certains considéreraient peut-être lent, tandis que pour moi, ce rythme est parfait. Comme André Jacques prend grand soin de son écriture, la forme important pour lui, il tient à installer méticuleusement ses ambiances. Par conséquent, il ne m’est jamais arrivé de penser que l’on m’avait monté un bateau. Et pourtant, l’on se retrouvera dans une galère assez complexe, une secte ésotérique dégageant de fortes odeurs de pourriture, possiblement mêlée à des intérêts politiques d’extrême droite. 

Le personnage de la nièce est plus énigmatique, ses aspérités un peu moins clichées que ce cher Alexandre Jobin que l’on aime malgré son côté prévisible de bon vivant, buveur, coucheur, qui brille en toute modestie. La relation avec sa coéquipière ajoute de l’intérêt et est pratique pour dévoiler les pensées de l’homme au lecteur.

Il y a du rebondissement, l’histoire n’est pas parfaitement prévisible, c’est ce que je demande à du polar. En plus, s’ajoute une touche raffinée pour dessiner des tableaux hauts en couleurs, dans la campagne française et à Paris. J’ai senti que l’auteur se délecte à écrire, et s’il y a un mot que je retiens, c’est plaisir.

Je l’ai lu en vacances, moment idéal puisque jamais il ne m’a mis sur le « gros nerf » par trop de sensationnalisme. Tout dépend de ce qu’on attend d’un roman policier, si ce sont des émotions fortes, très fortes, peut-être peut-on se tourner vers un autre auteur, mais si c’est une histoire intelligente dont la trame solide est servie par une noblesse de langage, eh bien, on en redemande. Il est certain que je vais relire André Jacques, son dernier titre, De Pierres et de sang m’attire.

mercredi 17 juillet 2013

Les pavés dans la mare de Nicolas Delisle-L'Heureux

On part d’un jeune homme, lequel j’ai pris au départ pour beaucoup plus âgé qu’il ne l’est. Il faut dire qu’au premier chapitre, on le retrouve au bout du monde, dans une suite de chalets du Lac Sauvage, près de Senneterre, à des kilomètres de toute civilisation. Il médite sur sa vie. On apprendra au fil du temps ce qu’il fait dans ce lieu aux allures de cimetière.

Les événements coulent dans ce roman, si l’on accepte de suivre Jakob à la trace. Ce jeune étudiant, en âge de se trouver une gang et des idéaux, trouvera les deux au Café Le Petit Fou où il sera embauché (manière de parler, puisqu’il ne reçoit pas de salaire et la moitié de ses pourboires). Il y trouvera l’amour, l’amitié, l’autorité, car dans un groupe, il y a toujours un leader; ici, Irène. À partir de ce moment-là, il jettera aux orties études et famille.

Le petit groupe ne s’adonne pas qu’à des partys bruyants, ils organisent des actes dénonçant la passivité du peuple, ces victimes consentantes. Ils fomentent des actions anarchiques auxquels Jakob hésitera à prendre part.

Le thème principal est l’engagement. À l’orée de sa vie, ce jeune homme a des choix à faire, seront-ils mus par l’engagement ? On aura l’occasion de le voir se comporter en situation d’amour, avec Manou, personnage fort et intègre, mais aussi au cœur même d’un groupuscule poursuivant l’objectif de transformer la société de fond en comble, en situation familiale alors que son frère lui voue une parfaite dévotion et en situation d’indéfectible amitié, avec Mathieu. Delisle-L’Heureux aborde également l’engagement envers un lieu, les chalets du Lac Sauvage, héritage de deux sœurs écologistes avant leur temps. Une histoire dans l’histoire.

Je n’ose pas vous décrire le caractère de Jakob, mais j’en aurais long à dire. Les drames les plus sordides sont intimement liés à son caractère. Je ne voudrais pas risquer de vous retirer le plaisir de suivre (et d’exécrer parfois) cet antihéros.

J’oserai par contre vous parler du style de Nicolas Delisle-L’Heureux, assuré et enlevant. Pour nous intéresser à autant de sujets, dont un personnage plus ou moins sympathique, il faut un sacré talent. On dirait que ce jeune auteur a écrit toute sa vie et souhaitons qu’il continue de le faire.

J'ai eu l'honneur et le plaisir de lire en duo avec Topinambule !

samedi 13 juillet 2013

La manière Barrow d'Hélène Vachon

Comme je n’ai pas encore eu l’occasion de lire Attraction terrestre, je me suis rabattu sur ce dernier d’Hélène Vachon. J’ai eu la surprise de découvrir qu’elle y traitait un sujet rarement abordé avec autant de précisions ; l’univers d’un acteur qui fait du doublage. De prime abord, le sujet devait m’intéresser.

Cet acteur de 37 ans, Grégoire Barrow est extrêmement ambitieux. Il ne veut pas que percer et gagner sa vie dans ce milieu où l’on vit généralement pauvrement, il veut toucher l’Art théâtral avec un gigantesque A. La vie lui a donné une voix exceptionnelle (j’aurais aimé l’entendre), ce qui fait qu’il est réclamé pour doubler des commerciaux, des séries populaires et pour ses adaptations écrites. Il déteste exécuter ces tâches pour lesquelles on le paye pourtant bien. Sa compagne de vie tente de le raisonner, le ramener sur terre. Ne vous y trompez pas, Grégoire Barrow peut aller jusqu’à refuser des contrats lucratifs et saboter son travail pour jouer les rôles à la hauteur de ses rêves.

On pouvait s’en douter, un homme aussi rigide rencontrera des difficultés relationnelles. À commencer, avec sa conjointe oeuvrant dans le même milieu et par la suite avec un acteur qui apparaitra soudainement dans sa vie et s’y incrustera. Celui-ci débarquera chez Barrow un beau jour avec le simple désir de rencontrer celui qui double sa voix dans une très populaire série. Cette vedette d’ailleurs s’installera impunément dans le logement de Barrow, comme si c’était un droit. Le lecteur aura le loisir d’épier leur vie commune.

C’est à partir de là que progressivement j’ai débarqué du personnage de Barrow. J’ai buté sur le fait que cet être intransigeant s’accommode de cet intrus comme si de rien n’était. L’auteure a eu beau s’employer à illustrer qu’ils ont certains points communs, malgré la vulgarité de un et le sophistiqué de l’autre, je ne suis pas arrivé à jouer le jeu. Même d’apprendre peu à peu qu’ils sont tous les malheureux dans la vie, on pourrait aussi dire, inadaptés, ne m’a pas aidé.

Je n’ai eu aucune difficulté à lire l’histoire promptement menée, cependant, j’en ai eu à supporter ce personnage de Grégoire Barrow, parfois mou, parfois intransigeant. Il me manquait certaines composantes pour croire à cette sévère dualité. Tellement mou dans sa vie privée, laissant partir une femme qu’il aime, pour laisser s’incruster une personne qui devrait normalement lui taper sur les nerfs. Et d’un autre côté, être aussi implacable dans tout ce qui concerne son travail.

Ce qui ne signifie pas qu’il n’y a aucun passage qui m’a accroché. J’ai bien aimé sa relation avec son père agonisant, qui malmène son fils, mais mon préféré va pour sa relation avec le concierge du théâtre. Il y a là de belles scènes, théâtrales justement.

Comme à chaque fois que je passe à côté d’un roman d’une qualité d’écriture indéniable, je navigue sur la Toile afin de trouver d’autres échos. J’en ai trouvés un Chez Jules, un deuxième où l’auteure s’explique, Yvon Paré qui a beaucoup aimé et sans oublier Dominique Blondeau qui analyse à fond le personnage.

Lire certaines critiques m’a fait réaliser que je suis passé à côté du message que l’auteure a voulu avancer : «Je voulais montrer à quoi peut ressembler la vie d'une personne qui ne trouve pas à se nourrir adéquatement dans l'univers qui est le sien. C'est l'histoire d'un manque, d'une faim inassouvie.»

Eh bien, raté pour moi ! Barrow m’est apparu un homme gâté qui ne sait pas apprécier ce qu’il a.


dimanche 7 juillet 2013

VRAC estival

Jardin Sablier
Est-ce que ce titre vous dit quelque chose ? Moi, oui. C’est l’entrée de Michèle Plomer dans le monde du livre, son tout premier. C’est en lisant ce charmant recueil qui égrène les mois de l’année d’un jardin au Québec que j’ai rencontré cette grande dame. Les chapitres s’enfilent comme une prière poétique murmurée les bras grands ouverts. C’est la vie d’un jardin de janvier à décembre, parce que même sous ses couches de neige, un jardin palpite. L’auteure m’en a fait prendre conscience par l’intermédiaire de son personnage.

Pourquoi je vous en parle aujourd’hui ? C’est au cas où vous n’auriez pas le goût de le lire (sourire), deux comédiennes le liraient pour vous, sous les étoiles, le 24 juillet à 19 h 30 à la maison Antoine-Lacombe à Saint-Charles Borromée, tout près de Joliette. À cette lecture, qui se fait dans le cadre de la série À voix haute, se rajoute un avant et un après. Avant : la mini-conférence de l’horticulteur, Patrick Forest, et après, la jardinière des mots, Michèle Plomer s’adressera à vous.  Une belle activité estivale gratuite. Plus d’infos par ici.

L’ivresse du livresque : Concours d’été
- Québec-Amérique
Cliquez sur leur plage ...euh, pardon, leur page Facebook, un formulaire sur fond azur apparaitra pour recueillir votre nom et adresse de courriel. Deux clics et quelques mots pourraient vous faire gagner trois lots de trois livres au choix parmi l'ensemble des titres Québec Amérique de l'automne 2013.

- Se laisser bercer par Hamac
Vous savez, Hamac, cette maison d'édition aux trois collections pilotée principalement par Éric Simard ? Eh bien, ils désirent que vous vous berciez dans un hamac cet été. Et pour cela, il vous faut un hamac et un Hamac.

Avec de la motivation et de la chance, vous pouvez avoir les deux. La motivation de vous acheter un livre de cette collection ne devrait pas être un problème, il y a une telle quantité de titres alléchants. Pour la chance, vous remplissez un coupon dans une des librairies participantes et vous pourriez gagner le premier prix : un hamac et dix Hamac au choix ou deuxième prix, dix Hamac au choix, ou troisième prix, cinq Hamac au choix.
Librairies participantes
- Librairie Alire à Longueuil
- Biblairie GGC à Sherbrooke
- Librairie Boutique Vénus à Rimouski
- Librairie Carcajou à Rosemère
- Librairie Laliberté à Québec
- Librairie Marie-Laura à Jonquière
- Librairie Monet à Montréal
- Librairie Raffin sur la rue St-Hubert à Montréal
- Librairie du Soleil à Gatineau
- Librairie Vaugeois à Québec

Auteur pressé par son éditeur
Trop comique cette photo ! L’éditeur Alain Stanké a remis cette sculpture intitulée "Auteur pressé par son éditeur" en guise d’hommage à l’homme engagé qu’est Denis Vaugeois (la photo ci-contre). Elle a été donnée à cet éditeur, historien, homme politique à l’occasion de l’assemblée générale annuelle de l’Association des libraires du Québec qui en a profité pour  l'accueillir parmi les membres honoraires. Plus d'info par ici.



La Carpe
Tout ce que l’on peut faire dire à une carpe ! Aux êtres muets, je pense à la majorité silencieuse, on fait dire ce que l’on veut. Marsi l’a compris. C’est un nouveau personnage récemment apparu dans les aventures de la salamandre Sanfroy.

Attention, question de vocabulaire : Est-ce qu’il y a quelqu’un qui a compris pourquoi ce tableau, cette case, ce dessin s’appelle Mouche à fruits ?



mardi 2 juillet 2013

Tokyo Imperial d'André Girard

Le personnage principal de Tokyo Imperial, Johanna, s’est laissé connaître auparavant dans de ce que l’auteur appelle sa « suite hôtelière » : Port-Alfred Plaza et Moscou Cosmos, ce que je n’avais pas réalisé au départ. Je dis Johanna, je devrais dire Étienne-Johanna, ce couple qui se donne rendez-vous dans les grandes villes de ce monde ; Moscou, Prague, Dublin, Paris. Ils vivent l’amour, très bien d’après ce que l’auteur en dit, à distance. Quelques semaines de fréquentation par année leur suffisent, et même attisent leur flamme.

À Tokyo, nous vivrons particulièrement en compagnie de Johanna, en pénétrant ses pensées dédiées à son père récemment décédé. Son paternel lui a donné le goût du Japon dès son plus jeune âge en lui apportant des mangas à la tonne.

Dans ce roman, la ville de Tokyo prend une place prépondérante, c’est un choix évident de l’auteur. Chaque chapitre représente un nom de station de métro, et tous les prétextes sont appelés à Johanna pour arpenter les venelles, les rues, les quartiers, en les décrivant méticuleusement au lecteur. Quand Étienne lui rendra visite, ils ne se rendront pas seulement Hiroshima mais iront à l’assaut de quartiers réputés, découvriront des restaurants, des places publiques en se déplaçant principalement en vélo.

Johanna a déjà tenu avec une amie un site fétichiste lucratif, la réputation s’étendant jusqu’au Japon. Elle se liera d’amitié avec Nao, une Japonaise aux mœurs sexuelles semblables aux siennes. J’ai dû chercher le mot bondage, ce qui devrait vous aiguiller sur le genre de propos échangés entre ces deux jeunes femmes. Johanna, ambitieuse Québécoise de vingt-neuf ans, nous entretient de son stage de gestionnaire de compte dans une grande entreprise, de son patron et son épouse, sur le même ton que ses hobbys sexuels. Ce qui fait tout de même un peu étrange. Par le dialogue avec son père passe un peu plus d'émotion chez Johanna.

J’ai certainement aimé aller de l’avant dans ma connaissance des mœurs nippones, en passant par le regard amoureux que pose Johanna sur ce pays. Je suis cependant restée sous le mode étonné tout au long des relations sociales de Johanna. Elle est tellement en contrôle qu’elle semble planer au-dessus de sa condition humaine. Cela lui donne, à mon avis, une couleur un peu artificielle. J’ai senti en son Étienne, l’écrivain bohème et vagabond, un être plus vivant, une chair plus humaine. Son amie Nao est un personnage autour duquel rode un mystère, il est intéressant de voir agir ses parents riches auprès de leur fille unique.

Admirable occasion de visiter le Japon, et pas qu'en surface, sans se perdre dans plusieurs histoires complexes de personnages.